American Society of Hematology (ASH) : Cellectis dévoile des résultats préliminaires de son essai clinique de Phase I BALLI-01 évaluant UCART22 chez l’adulte atteint de LLA à cellules B en rechute ou réfractaire
Publié le 05 décembre 2020 à New York, États-Unis
- Le produit candidat UCART22 de Cellectis a été administré en toute sécurité dans l'étude de Phase I BALLI-01 sans manifestation de toxicité limitant la dose, ni de maladie du greffon contre l'hôte
- 2 patients sur 3 au palier de dose 1 ont atteint une rémission complète avec une récupération hématologique incomplète, et 1 patient sur 2 au palier de dose 2 a atteint une réduction significative des blastes dans la moelle osseuse
- Inclusion de patients en cours dans l’essai clinique BALLI-01 au palier de dose 2 incorporant l'alemtuzumab au régime de lymphodéplétion composé de fludarabine et cyclophosphamide ; prochaine publication des données clinique prévue en 2021
Le 5 décembre 2020 - New York (N.Y.) - Cellectis (Euronext Growth : ALCLS - Nasdaq : CLLS), une société biopharmaceutique spécialisée dans le développement d'immunothérapies fondées sur des cellules CAR-T allogéniques ingéniérées (UCART), dévoile des résultats préliminaires issus de son essai clinique de Phase I à escalade de dose BALLI-01, évaluant le produit candidat UCART22 chez les patients atteints de leucémie lymphoblastique aiguë (LLA) à cellules B en rechute ou réfractaire. Ces résultats ont été présentés lors de la conférence annuelle de l’American Society of Hematology (ASH). Il s'agit de la première publication de données cliniques issues de l’essai clinique BALLI-01 de Cellectis.
La présentation de l'essai clinique BALLI-01 diffusée lors de la réunion annuelle de l'ASH est disponible sur le site internet de Cellectis : https://bit.ly/CellectisASH2020
« Ces données cliniques préliminaires et prometteuses, obtenues à partir des deux premiers paliers de plus faible dose de cellules UCART22, évaluées dans l’essai BALLI-01, après un schéma standard de lymphodéplétion composé de fludarabine et de cyclophosphamide, sont encourageantes. L'activité anti-leucémique observée chez ces patients atteints de LLA à cellules B, qui avaient été lourdement prétraités avant d’être inclus dans l’essai, témoigne de la validité de la cible CD22, et atteste du potentiel des thérapies cellulaires allogéniques pour supplanter les produits CAR-T autologues. Nous avons commencé à recruter des cohortes de patients qui recevront l'alemtuzumab, un anticorps monoclonal anti-CD52, dans le schéma de lymphodéplétion, car nous pensons que cela conduira à une plus longue fenêtre de persistance de nos cellules CAR-T allogéniques ingénierées grâce à la technologie TALEN® », a déclaré Carrie Brownstein, MD, Directrice médicale de Cellectis. « Au vu des avancées significatives de nos produits candidats développés en partenariat ou en propre, qui ont été présentées à l'ASH, nous sommes impatients de pouvoir dévoiler davantage de données cliniques en 2021. »
Caractéristiques
En date du 2 novembre 2020, sept patients avaient été recrutés et cinq patients ont reçu des cellules UCART22. Un patient n’a pas satisfait aux critères d’inclusion et un autre a été exclu de l’étude avant l'administration des cellules UCART22 en raison d'un événement indésirable lié à la lymphodéplétion.
Sécurité
Aucun patient n'a subi de toxicité limitant la dose, de syndrome de neurotoxicité, de maladie du greffon contre l’hôte, d’effets indésirables d’intérêt particulier (AESI), d’effets secondaires ou d’effets secondaires sévères de grade ≥3 du fait du produit candidat UCART22. Aucun patient n'a interrompu son traitement en raison d'un effet indésirable lié à UCART22 apparu en cours de traitement.
Activité anti-leucémique
Deux patients au palier de dose 1 ont atteint une réponse objective de rémission complète avec une récupération hématologique incomplète au jour 28. L’un d’entre eux a atteint une rémission complète au jour 42 et a reçu une greffe après un traitement ultérieur à l’inotuzimab. Un patient atteint d’une maladie réfractaire au palier de dose 2 a obtenu une réduction notable des blastes dans la moelle osseuse après traitement avec des cellules UCART22 (de 60% au moment du dépistage à 13% au jour 28), puis a rechuté. Un rétablissement des lymphocytes de l'hôte a été observé chez tous les patients pendant la période d’observation d’éventuelles toxicités limitant la dose (entre le 9e et le 28e jour). Une analyse corrélative de l'expansion et de la persistance des cellules UCART est en cours.
UCART22 a montré des signes préliminaires d'activité à des niveaux de dose faibles avec le régime de lymphodéplétion composé de fludarabine et de cyclophosphamide, sans aucun effet toxique inattendu ou significatif lié au traitement. Un rétablissement des lymphocytes de l'hôte a été observé à un stade précoce du traitement, étayant le choix d’ajouter l'alemtuzumab au régime de lymphodéplétion composé de fludarabine et de cyclophosphamide. Ceci devrait entraîner une déplétion plus profonde et plus soutenue des lymphocytes T, et ainsi favoriser l'expansion et la persistance des cellules UCART22. L’inclusion de patients dans les cohortes au palier de dose 2 avec alemtuzumab est en cours.
Effets indésirables au cours du traitement aux paliers de dose 1 et 2 |
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Grade 1 |
Grade 2 |
Grade 3 |
Grade 4 |
Grade 5 |
Maladie du greffon contre l'hôte |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
Syndrome de relargage de cytokines |
2 |
1 |
0 |
0 |
0 |
Syndrome de neurotoxicité associée aux cellules immunitaires effectrices |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
Effets indésirables graves1 |
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3 |
1 |
1 |
1 Effets indésirables graves qui ne sont pas liés au produit candidat UCART22
À propos d’UCART22
UCART22 est l’un des produits candidats allogéniques développés en propre par Cellectis, fondé sur des cellules T ingénierées, conçu pour le traitement de la leucémie lymphoblastique aiguë à cellules B en rechute ou réfractaire. À l’instar de CD19, CD22 est un antigène à la surface de la cellule qui s’exprime dès le stade de pré-développement des cellules B et jusqu’à leur maturation. L’expression de CD22 est observée dans plus de 90 % des cas de LLA à cellules B.